Depuis qu’on avait travaillé ensemble sur le graphisme de District Noir (de même que sur les T-shirts de l’équipe), c’était une évidence pour Spiral Éditions qu’on travaillerait ensemble sur le projet suivant (et le travail avait été si agréable que c’était une évidence pour moi aussi !). C’est en mai dernier que j’ai pu jouer au prototype du jeu de Masafumi Mizuno, qui était déjà très prometteur : un jeu à deux, avec de la combinaison de cartes et de la gestion de ressources via un système de déplacement de jeton hyper malin. À l’époque le titre et le thème n’étaient pas définitifs, mais au fil des mois s’est établi un thème post-post-apocalyptique où l’on incarne deux exploratrices en quête de savoir, dans un monde où la Nature a depuis longtemps repris ses droits. Pour une fois que la fin du Monde n’inspire pas une énième ambiance à la Mad Max…
Autant sur District Noir j’avais eu “seulement” un rôle de mise en page et de préparation de fichiers pour l’usine, ici ma tâche était bien plus complète. Avec Mathias, l’éditeur et chef de projet, on a développé un univers à partir des illustrations de Yuko Iwase (qui étaient réalisées en un seul ensemble pour chaque catégorie de carte, et qu’il a fallu recadrer au cas par cas). Pour les cartes, il a fallu réfléchir à une ergonomie qui soit fluide, avec tout ce que ça comporte de choix de typo, de communication par la couleur, de cartouches, d’icônes,… La lisibilité et la hiérarchie des éléments, c’est le casse-tête/bonheur quand on est graphiste.
J’ai aussi assemblé des morceaux d’illustrations (et l’ergonomie qui va avec) pour créer le plateau qui allait une fois en jeu recevoir la rivière de cartes, le long de laquelle circulent les jetons Exploration.
Précisons ici que les jetons Exploration ont été conçus par le talentueux Ben Renaut (qui m’avait fait travailler sur un Sous Scellés) qui était là en renfort sur certains graphismes. Il a également créé les dos de cartes et le logo titre du jeu.
À côté des éléments de jeu, je me suis également occupé de mettre en page la règle, la boîte, les planches de punch,… Comme dit plus haut, c’était un travail très complet !
Boreal aura été un projet passionnant dans lequel je me suis beaucoup investi, même si je n’ai été “que” graphiste. Les métiers de l’ombre aussi ont du charme ! Un immense merci à l’équipe de Spiral qui m’a renouvelé sa confiance les yeux fermés !
PS : une autre preuve que Spiral Éditions est un éditeur méga-cool ? L’équipe n’a pas hésité une seule seconde quand je lui ai proposé d’afficher son soutien aux artistes humain(e)s en apposant le label “Illustré à la main” de la CIL (Charte des Illustrateurs-ices Ludiques). En ces temps troublés, c’est un geste qui compte, et c’est loin d’être symbolique !